Les voisins de la FICR et le bâtiment de la FICR
Le projet Community PARK de la FICR, en tant qu'exercice d'engagement urbain participatif, implique toute la complexité qui accompagne généralement un processus impliquant des mondes familiers et intimes. Les plus grands défis en matière de communication apparaissent lorsque des personnes qui se connaissent bien, comme les familles et les voisins, doivent négocier pour partager un espace.
Plutôt que la distance physique, c'est la proximité qui peut créer des obstacles à la communication. C'est le cas lorsque des catégories sociales telles que le sexe, la classe, le pouvoir, le rang, la fonction ou l'origine ethnique deviennent des obstacles à une communication libre. La participation locale est toujours difficile. Elle implique des interactions en face à face, la prise en compte des sensibilités des voisins en conflit, le travail sur les différences d'opinion et la recherche de moyens de coexistence même en cas de désaccord. Lorsque le processus implique le partage d'un espace - en particulier d'une ressource précieuse telle qu'une forêt ou un jardin - les enjeux sont plus élevés.
Les organisations qui appartiennent au Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ne connaissent que trop bien les véritables défis que représente la gestion des conflits de toutes sortes, y compris ceux avec le monde naturel. C'est peut-être pour cette raison qu'elles savent aussi qu'il est particulièrement difficile de faire face à de telles complexités dans son propre jardin. Transformer ces conflits en une force créative, voilà ce qu'est une participation urbaine réussie.
Un voisin qui n'est pas d'accord ou qui ne voit pas les choses du même œil peut devenir un adversaire à vie - ou la plus grande ressource et le meilleur allié. Ce n'est que lorsque le renforcement de la communauté passe par des dialogues et des conversations, par le fait d'écouter et d'être entendu et d'accepter qu'il y a une raison pour laquelle les principes fondamentaux de la paix mondiale recoupent ceux de la convivialité du voisinage, que nous pouvons apprécier les efforts du processus participatif en cours.
La directrice de la FICR, Françoise Le Goff, a souligné ce point en parlant de la valeur de la collaboration entre voisins.
Selon elle, le partenariat entre la FICR et urbz a un double avantage - puisque urbz travaille en tant que spécialiste de l'urbanisme participatif et en tant que voisin. C'est une belle
C'est une belle coïncidence de voisinage et une opportunité d'échange d'expertise. La FICR elle-même est pleine d'experts qui traitent de contextes similaires, mais principalement à un niveau global. La participation locale est donc précieuse en soi et l'échange d'idées entre les deux parties est une ressource inestimable.
Les négociations sont permanentes, comme en témoignent les réunions et les consultations. Conversations, conflits, convivialité font tous partie du processus. urbz doit prouver sa valeur locale (et globale) en gardant toujours à l'esprit l'impartialité et la neutralité - des principes qu'elle a appris de la FICR et qu'elle partage avec elle. Une tâche difficile sans aucun doute - étant donné la diversité des opinions et des intérêts en jeu - mais c'est ce qui rend son engagement envers la participation plus rigoureux.
Comme le dit Françoise Le Goff : chaque présence dans le quartier fait une communauté, et une communauté doit partager des valeurs et des projets ensemble. Nous mélangeons le local et le global, l'individuel et le collectif et urbz doit assembler toutes ces pièces du puzzle.
Interview avec la Directrice de la FICR, Francoise Le Goff
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